
Noureddine BENCHEKROUN / Bureau de Marrakech.
D’après certaines sources médiatiques, l’Algérie aurait sollicité par l’intermédiaire d’un médiateur dont le nom n’a pas été divulgué, sa volonté de se réconcilier avec le Royaume du Maroc et de faire d’importantes concessions, dont les contenus n’ont pas été dévoilés.
Une information qui reste officieuse et non confirmée par aucun des deux pays.
Mais, d’après les dernières avancées qu’a connues l’affaire du Sahara Marocain, surtout la récente visite d’État du président Français au Royaume du Maroc, et au vu de l’égarement diplomatique algérien observé ces derniers jours, ladite information est fort probable.
# L’approche de la grande défaite.
En effet, le régime Algérien
commence à sentir l’approche de sa grande défaite dans ce conflit artificiel sur lequel il a misé des sommes considérables pendant ces cinq dernières décennies.
Outre, c’est grâce à ce conflit qu’il a réussi à pérenniser son régime militaire par endoctrinement du peuple algérien de l’existence d’un ennemi à la frontière et que le devoir de mobilisation s’impose dans une pareille situation.
# Le diable des archives coloniales.
La reprise des bonnes relations maroco-françaises va se concrétiser par l’ouverture des archives coloniales gorgées de preuves attestant la marocanité de plusieurs territoires ( dont le Sahara Oriental) annexés par la France coloniale à l’Algérie française, que le Maroc ne tardera pas à revendiquer prochainement.
# Un sort inconnu
Ceci dit, l’on se pose la question qui revient toujours à l’esprit de tout analyste qui suit ce dossier, et qui consiste à connaître le sort du régime Algérien après règlement de ce conflit artificiel.
La vieille cassette de soutenir le Polisario à l’instar des mouvements de libération à travers le monde est révolue, car l’Algérie soutient cette entité fantoche dans le but de créer un micro-État qu’elle pourra téléguidée pour avoir un accès direct à l’océan Atlantique et réaliser ainsi son voeux de dominer la région Nord-Africaine.
On se pose la même question concernant le sort du Polisario dans une situation pareille.
# Conseil de sécurité/Nouvelle résolution.
La résolution 27/56 votée majoritairement au conseil de sécurité fait encore appel à l’Algérie pour accepter de siéger aux tables rondes au côté des concernés par cette affaire.
Le comble, c’est que malgré la présence de l’Algérie en tant que membre non permanent à ce conseil, elle était incapable d’influencer les débats, et les manoeuvres de son représentant permanent ont toutes échouées.
Quant au Polisario, il a vivement protesté contre le contenu du discours du président français devant le Parlement marocain, discours, qui a été repris littéralement par le représentant français au conseil de sécurité, réaffirmant le soutien indéfectible de la France à la proposition
d’autonomie présentée par le Royaume Chérifien en rappelant que le présent et l’avenir du Sahara ne peuvent être conçus que sous autorité Marocaine.
# Isolement diplomatique.
Si l’information de cette médiation se confirme, elle va intervenir dans un contexte géopolitique régional en pleine métamorphose.
En effet, il paraît qu’un début de
prise de conscience commence déjà à trouver place au sein de la junte militaire algérienne, surtout après avoir vécu ces derniers temps dans un isolement diplomatique sans précédent, au point de dépêcher leur président à effectuer des visites non programmées auparavant sans intérêt ni économique ni politique pour le pays.
D’ailleurs, la dernière visite de Tebboune en Égypte s’inscrit dans cette catégorie ( du non sens), sauf pour détourner l’opinion publique algérienne du grand succès qu’a connu la visite du président Français au Royaume du Maroc.
Néanmoins, Tebboune s’est trouvé devant un président égyptien indomptable et qui s’est vu obligé de lui faire une cure de rappel quant aux exigences d’un État qui se veut respecté dans le monde d’aujourd’hui.
Outre, le communiqué final de cette visite n’a pas fait référence au Sahara Marocain ni de près ni de loin.
Un coup de matraque diplomatique à capitaliser dans l’actif des défaillances politiques de l’Algérie.
# Les raisons du probable rapprochement.
Maintenant, voyons les raisons qui pousseraient les Algériens à se rapprocher du Royaume du Maroc au plus vite:
– Le brusque changement de camp des français vers le Maroc, est un coup plus dur que celui des Américains.
En effet, la France connaît bien le différend Marocco- Algérien, elle était à son origine, et lorsque ce pays fait le premier pas, toute l’Europe le suit.
– Dynamique des reconnaissances et soutien de la proposition d’autonomie proposé par le Maroc.
En effet, entre Avril 2022 et Mars 2024, 38 reconnaissances ont été enregistrées, ce qui confirme que presque l’ensemble de la communauté internationale est aux côtés du Royaume.
– Le dernier discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l’occasion de l’ouverture de l’année législative et qui a affirmé que la question du Sahara marocain est passée d’une phase de gestion réactive à celle d’une approche proactive.
Sachant que les discours royaux sont lus à la loupe par le conseil suprême de sécurité Algérien dont les membres sont conscients de la véracité de leurs contenus.
D’ailleurs, dès leurs annonces, les projets de l’Atlantique et du Gazoduc Maroc- Nigeria étaient véridiques et non du bla-bla auxquels les Algériens sont habitués.
-Face dévoilée de l’Algérie à l’échelon mondial en tant que pays concerné par le problème du Sahara.
Pour conclure, disons que le régime Algérien tente ( en crypté) de sortir de la situation qu’il a créé volontairement depuis cinquante ans.
Le Royaume Chérifien reste ouvert à toute réconciliation sans céder le moindre mètre carré de ses territoires encore sous domination algérienne.
Marrakech le 02/11/2024