
Noureddine Benchekroun/Bureau de Marrakech
Personne n’ignore aujourd’hui que les militaires d’Alger avaient toujours l’intention de créer un micro-Etat au Sahara Marocain qui sera gouverné à distance par eux mêmes dans le but d’arriver à l’océan Atlantique.
En effet, les affirmations selon lesquelles l’Algérie soutient l’autodétermination des peuples et qu’elle est un simple observateur dans l’affaire du Sahara ne tient plus debout. Cette affaire constitue le noyau dur de la diplomatie algérienne sur laquelle se greffent toutes les décisions politiques étrangères de ce pays.
Le Sahara: Une question d’existence
Si c’est le cas pour l’Algérie, pour le Royaume du Maroc le Sahara est une affaire d’existence pour plusieurs raisons:
-La première et la plus importante c’est le lien historique et religieux, en effet, le Maroc a toujours eu une influence qui s’est étendue jusqu’au Mali et à l’Afrique de l’Ouest, durant plus de 7 siècles.
Cette influence s’est poursuivie jusqu’à l’avènement de l’impérialisme Européen en Afrique. Par la suite, le colonialisme
a découpé du territoire Marocain certaines parties et les a annexées à l’Algérie française comme le Sahara oriental.
-La deuxième raison non moins importante c’est que l’affaire du Sahara constitue un intérêt national vital et a fait l’objet d’un consensus de toutes les couches de la société marocaine.
Cette force de conviction et cette grande volonté de tout un peuple pour récupérer ses provinces du Sud ont fait du Maroc un pays capable d’affronter les manœuvres politiques et militaires ( via le Polisario) de la junte militaire algérienne et auparavant de tout le bloc soviétique à leur tête le Cuba, sans oublier le régime de Kadhafi
( fournisseur d’armes).
– La troisième raison réside dans le fait que le Royaume s’est engagé pour récupérer ses territoires non pas pour exploiter les richesses comme prétend l’Algérie, mais pour permettre aux habitants de la région de rejoindre leur nation mère avec laquelle ils avaient toujours eu des liens historiques et religieux.
D’ailleurs, le renouvellement de l’allégeance des habitants du Sahara aux Sultans du Maroc n’a jamais été interrompu depuis plus de 12 siècles.
Et pour mémoire, rappelons qu’en 1975, la Cour internationale de justice s’est fondée sur ces liens d’allégeance pour répondre positivement à la requête marocaine.
Les constantes constitutionnelles du Royaume
Au fait, parallèlement au droit positif moderne adopté par le Maroc à l’instar de tous les pays du monde, le Royaume Chérifien conserve toujours des coutumes et traditions puisées de l’histoire ancestrale et constituent les fondements de l’État-nation.
C’est un ensemble de constantes constitutionnelles dont la plus importante est la constante d’allégeance, substratum de cette gouvernance unique au monde, en l’occurrence “Imarat Al Mouminine”, un édifice politico- religieux qui a résisté à toutes les turbulences de l’histoire et ce, depuis l’arrivée des Idrissides dans cette région du monde.
l’Algérie n’a jamais opté pour le dialogue.
Comme expliqué précédemment, l’Algérie reste la pièce maîtresse de cette affaire qui dure depuis 50 ans en menant une guerre par procuration utilisant le Polisario contre le Maroc et la Mauritanie.
Le but de l’Algérie était de créer une entité pour encercler le Maroc, le séparer de la Mauritanie et de sa profondeur africaine.
On se rappelle de l’année 1987 où une lueur d’espoir a transcendé le nuage de la relation Maroco- Algérienne (sous le règne de Chadli Bendjedid), à l’issue de laquelle l’Union du Maghreb Arabe a été créée. Durant cette période de 1987 à 1989, les deux pays se sont rendus compte que les armes n’ont jamais résolu les problèmes et que la voie politique malgré sa lenteur suffit à dégeler les différends.
Malheureusement, les militaires d’Alger se sont opposés à ce rapprochement avec le Maroc, et feu Chadli Ben Jdid l’a payé très cher. Ainsi commença la décennie noire en Algérie, et une série de tentatives pour déstabiliser le Royaume, dont l’opération
terroriste Atlas Asni (1994) suivie d’une autre avortée dans le Sahara Marocain (1996).
Probable futur État au Sud de l’Algérie.
Ceci dit, mais réellement, tous les évènements postérieurs à 1981,confirment que la situation se penche en faveur du Maroc, et que l’Algérie est concernée directement par cette affaire, utilisant des mercenaires dont la plupart sont originaires des pays du Sahel et même de la Mauritanie.
Néanmoins, les généraux d’alger n’ont jamais voulu comprendre qu’ils sont en train de détruire leur propre pays et que le Royaume Chérifien se développe et gagne de la sympathie à l’international.
Le Polisario est aujourd’hui une entité armée qui grandit sur le territoire Algérien, et les signes d’une nouvelle république au sud de l’Algérie commencent déjà à s’identifier.
On se souvient toujours du célèbre dicton:
“ Qui creuse un fossé pour piéger les gens y tombe en premier”.
Marrakech le 21/05/2024