
Noureddine Benchekroun/Bureau de Marrakech
Dans quelques heures, les Marocains comme les habitants de la planète vont tourner la page de l’année 2024 avec un bilan contrasté oscillant entre réalisations et difficultés.
En effet, l’année en cours était par excellence une année de crise économique et sociale malgré les efforts et promesses gouvernementales.
En revanche, les Marocains ont continué à confirmer leur fermeté face à tous les défis concernant l’intégrité territoriale du Royaume.
# Code de la famille;
Proposition d’amendements
La fin de cette année était caractérisée par l’annonce d’une proposition d’amendements du code de la famille.
Entre partisans pour la plupart modernistes ( libéraux et gauchistes) et conservateurs
( islamistes), le débat à tort et à travers domine pour l’instant les plateformes des réseaux sociaux marocains en l’absence d’une vraie communication convaincante des médias officiels.
Notons que dans tous les pays Arabo-musulmans, le code de la famille, avec ses textes aussi compliqués demeure le plus difficile à amender.
En effet, entre le religieux, le coutumier et le droit positif, les textes de la sorte peinent à trouver nouvelle forme et convaincre l’ensemble des intervenants de la société.
# La famille face aux dangers.
A noter également que cette proposition d’amendements intervient dans un contexte mondial très tendu, abstraction faite du climat créé par les tensions et les guerres.
D’après les rapports de certaines institutions crédibles s’intéressant aux populations, il y’a montée en flèche de courants qui visent la destruction de la famille en faveur d’autres modes contre nature.
Au Maroc, cette proposition de changement s’avère nécessaire et constitue une sorte de renouvellement dans le contexte de stabilité qui caractérise le Royaume.
# Rôle primordial de:
“Imarate Al Mouminine”
Le rôle de “ Imarate Al Mouminine” dans l’élaboration du texte est primordial au vue de la constitution des courants idéologiques qui encadrent les couches de la société marocaine
( conservateurs et modernistes).
A cet effet, le conservateur est dans l’obligation d’être plus à l’écoute et ouvert aux changements dictés par la nécessité de la vie moderne, et le moderniste doit contrôler dans certaines mesures l’élan de sa vitesse d’occidentalisation de la société.
À ce sujet, le Maroc a toujours réussi à maintenir cet équilibre grâce à cette force millénaire intrinsèque à son existence : “Imarate Al Mouminine”, un modèle bâti à travers les siècles, basé sur l’allégeance des citoyens au sultan, qui, en contrepartie, s’engage à respecter les préceptes contenus dans le Coran et la Sunna, préserver et défendre la sécurité et la stabilité du pays.
#Texte négocié : Une nécessité
A cet effet, élaborer des textes de manière négociée entre Oulémas, sociologues, associations et autres intervenants sociétaux est la meilleure voie pour persuader la société dans son ensemble.
Cette voie est puisée de notre référence constitutionnelle dont le préambule cite “ Imarate Al Mouminine” , le traditionalisme et le modernisme.
# Pour conclure, disons que, nous sommes et nous serons toujours confrontés à des contraintes de changement de nos textes juridiques en adéquation avec les exigences d’un monde en plein métamorphose.
Un mécanisme qui doit se faire sans compromettre la stabilité de la société et cela n’est possible qu’à travers des décisions négociées et concertées dont le garant n’est que S.M le Roi ( Émir des croyants) qui veille à ne pas autoriser l’interdit et interdire l’autorisé.
Marrakech le 31/12/2024