Noureddine Benchekroun / Bureau de Marrakech
La récente démarche de l’Etat du Ghana de couper tout lien avec les séparatistes du Polisario et de se rapprocher plus du Royaume du Maroc en soutenant la proposition d’autonomie au Sahara, est le reflet du nouveau processus démocratique que ce pays commence à entreprendre, notamment après l’arrivée du nouveau président.
# Ruée diplomatique vers le Royaume.
La démarche Ghanéenne s’inscrit dans le cadre de cette grande ruée mondiale vers le Maroc.
En effet, lorsque de grandes puissances membres permanents du conseil de sécurité et ayant le droit de véto à l’instar des États Unis d’Amérique et de la France, en plus d’autres puissances européennes ( Allemagne et Espagne) soutiennent la proposition d’autonomie au Sahara proposée par le Royaume Chérifien, la communauté internationale prend conscience et au sérieux de la véracité de cette proposition.
# Ghana: Grands pas vers la démocratie.
En toute logique, tout État démocratique ou qui aspire à l’être, avec des institutions législatives élues et un pouvoir exécutif au vrai sens du terme, ne peut aucunement persister à soutenir un état fantoche, installé sur le territoire d’un pays gouverné par une junte militaire loin de la réalité du monde du XXIème siècle.
Malheureusement, une frange non négligeable des pays africains ont mis beaucoup de temps pour comprendre les nouvelles donnes du monde actuel basées essentiellement sur les intérêts économiques.
En effet, de nos jours, la communauté internationale donne de l’importance à la prospérité des populations et à l’amélioration de leurs conditions de vie, par des partenariats et intégrations économiques et non à l’appartenance à des coalitions idéologiques pour la plupart révolus.
L’application du processus démocratique impose le respect de la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays et de se déconnecter totalement des vestiges de la guerre froide auxquels les militaires d’Alger tiennent sans relâche.
# Proposition marocaine: Convaincante
Le Maroc propose l’autonomie comme solution réaliste et pratique qui satisfasse toutes les parties, alors que le Polisario et l’Algérie s’accrochent toujours au plan de règlement, sachant que de nombreuses variables ont affecté les concepts qui gouvernent le monde actuel.
En effet, la logique, le langage et même le chemin de la négociation ne sont plus statiques.
Le Royaume Chérifien en est conscient, il s’adapte très facilement à ces variables dans la gestion du problème artificiel du Sahara Marocain.
# Retour à la raison
Ainsi, des pays comme le Ghana, qui, auparavant profitaient de certaines aides algériennes en contrepartie de soutenir le Polisario, ont pris conscience de leur déraillement et ont commencé à chercher un statut et un nom au sein de la communauté internationale qui majoritairement considère le Polisario comme entité terroriste qui s’adonne au commerce de la drogue et des humains.
Situé sur la côte Atlantique, voisin du Togo, non loin du Bénin, et frontalier avec la côte d’ivoire, trois pays qui entretiennent de très bonnes relations avec le Maroc, le Ghana est préconisé pays de transit du Gazoduc Nigeria-Maroc, et candidat à adhérer au méga projet de l’Atlantique.
#Pour conclure, disons que le Royaume Chérifien défend une cause intrinsèque à son histoire milliaire, en l’occurrence sa présence sur son territoire basée sur des éléments de souveraineté incontestables à savoir une population qui reconnaît son autorité à travers des élections législatives et municipales transparentes et par les liens d’allégeance qui ont toujours liés les autochtones de la région aux Souverains marocains.
Cette réalité s’impose d’elle-même à la communauté internationale, et ce n’est jamais trop tard pour adhérer à ce peloton de soutien à la cause marocaine, le Ghana, pays en éveil démocratique vient de le confirmer.
Marrakech le 14/012025
