Noureddine Benchekroun/ Bureau de Marrakech
Le ministère des affaires étrangères Algérien vient de publier un communiqué qui condamne la visite de la ministre française de la culture au Sahara Marocain.
#Visite à plus de significations.
En effet, cette visite s’inscrit dans le cadre du rétablissement à la normale des relations entre Paris et Rabat, après la reconnaissance de l’État français de la marocanité du Sahara.
La ministre française a déclaré que cette visite constitue un moment de grande signification symbolique et s’opère dans le contexte de la nouvelle politique française envers le Maroc.
C’est le début également d’une
ère de coopération basée sur le respect mutuel et un partenariat économique bénéfique aux deux pays.
# La France: Grand connaisseur de l’affaire du Sahara.
Après plusieurs années d’hibernation dans la zone grise, la France, puissance mondiale et pays avec des traditions diplomatiques ancestrales
incontestables, a quitté cette zone en déclarant ouvertement que le Sahara dit “ occidental” est juridiquement et historiquement territoire Marocain.
Cet ex- colonisateur qui connaît bien l’histoire de ce territoire est également en possession d’archives de grande valeur qui attestent le droit du Royaume sur cette région.
# Inauguration d’une série de visites sectorielles.
Aujourd’hui, la France rejoint le peloton des pays ayant assimilé le message marocain à savoir que l’affaire du Sahara est considérée par le Royaume comme étant le télescope à travers lequel il visualise et mesure la sincérité et l’efficacité de tout nouveau partenariat.
Cet alignement français se concrétise aujourd’hui dans les faits, par ce premier pas qui inaugure une suite de visites sectorielles qui vont mettre sur pieds les soubassements des investissements au Sahara Marocain.
# Message de rappel à l’Algérie.
Outre, cette visite est également un message de rappel aux opposants de l’intégrité territoriale du Maroc surtout l’Algérie qui doit comprendre que la relation Franco-Marocaine ne doit aucunement être affectée par les tensions et les différends devenus structurels qui régissent les relations Franco- Algériennes.
Malheureusement, les militaires d’Alger ne partagent pas cette vision française et continuent à s’attacher à leur conviction obsolète et amortie par le cours des événements et qui consiste à lier leur relation avec la France à la position de cette dernière vis-à -vis du Sahara Marocain.
Cet amalgame rend difficile la résolution de l’équation géopolitique de l’Afrique du Nord, déjà complexe et à multiples paramètres.
# La balle dans le camp algérien
De ce qui précède, la balle est donc dans le camp algérien, et la junte militaire de ce pays est la seule responsable de toute dégradation de la situation dans cette région, surtout dans les camps de Tindouf.
Chez nos voisins Algériens, la logique et la raison font défaut, en plus, les contradictions dans les déclarations sont devenues de coutume.
En effet, ce pays vient de qualifier la visite de la ministre française de mépris flagrant de la légitimité internationale par un membre permanent du Conseil de sécurité.
Sachant bien que la légitimité réside dans le fait qu’un État souverain ( la France) est en plein droit d’envoyer un de ses représentants visiter une région (le Sahara) sous souveraineté d’un autre pays.
# La colère déplacée des Algériens.
Ceci dit, le Maroc n’a jamais nié et a toujours reconnu l’existence du conflit, mais concerte positivement avec les instances concernées des Nations unies conformément au droit international et ce, pour faire avancer le dossier vers une solution qui pourrait satisfaire tous les concernés par ce problème artificiel.
A l’opposé, l’Algérie essaye à tout moment de brouiller les pistes et continue à s’attacher aux frontières héritées du colonialisme.
La colère algérienne n’a plus de place dans le contexte actuel, et comme cité précédemment, la visite de la ministre française de la culture n’est rien d’autre que l’activation de la reconnaissance officielle de la marocanité du Sahara annoncée par l’État français en octobre dernier.
On a l’impression que les généraux d’Alger ont encore l’espoir que la France fasse un feed-back et annule sa position.
# En conclusion et pour l’histoire, la question du Sahara marocain ne relève plus du colonialisme et ce, depuis 1975.
La décision du Conseil de sécurité a considéré cette affaire comme une question de sécurité et de paix.
Malheureusement, le Polisario et ses patrons, les généraux d’alger manoeuvrent pour imposer un projet référendaire à leur mesure, sachant, que le projet d’autonomie est une forme d’auto-détermination, qui, elle, demeure un principe général.
