Politique

Le discours populiste de Mr Benkirane 

Noureddine Benchekroun/ Bureau de Marrakech

L’atmosphère d’ouverture politique et de liberté optées cette dernière décennie par le Royaume du Maroc est certes la meilleure voie pour l’instauration d’une vraie démocratie, sans laquelle le développement et le progrès du pays ne peuvent avoir lieu.

En effet, les partis politiques et les syndicats expriment en toute liberté leurs opinions et leurs revendications basées ou non sur des idéologies qu’ils avaient adoptées auparavant, sans intervention ni contrôle directs des pouvoirs publics.

 

# Les intolérables discours.

 

Mais ce qui est inconcevable et ne peut être toléré, c’est lorsqu’une de ces institutions axe son discours (réchauffement électoral) sur des questions à caractère nationaliste ou religieux, comme la question palestinienne et le lieu sacré d’Al-Qods.

Constitutionnellement, tout ce qui relève de la relation du Royaume avec l’extérieur et la diplomatie en général, est délégué à Sa Majesté le Roi qui a tous les pouvoirs de jauger les nivellements sans influence de qui que ce soit en fonction des intérêts suprême du pays tenant en compte des questions qui font l’unanimité du Monde Arabo-Musulman.

 

# Peuple/Roi: Un conglomérat inaltérable.

 

Ceci dit, à rappeler également que le peuple Marocain et les Rois qui ont succédé au règne de ce pays, ont toujours constitué un seul conglomérat très solide qui a résisté aux multiples altérations à travers plus de 12 siècles.

Ce conglomérat, source de stabilité et de pérennité ne peut se laisser aujourd’hui éroder par des discours propagandistes utilisant le langage religieux pour se faire écouter, convaincre les masses et les doper.

Ces genres de discours ne peuvent être tolérés dans un pays où le Roi n’est pas une simple facette, mais règne et en même temps Commandeur des croyants “ Amir Al Mouminine.

 

# Le langage déplacé de Mr Benkirane.

 

En effet, la dernière sortie rhétorique de Mr Abdelilah Benkirane secrétaire général du Parti de la justice et du développement ( PJD) et ancien chef du gouvernement a fait couler beaucoup d’encre du fait du langage très déplacé et provoquant qu’il a utilisé et également du fait du timing choisi scrupuleusement en l’occurrence la tension qui prévaut toujours en Palestine.

Néanmoins, une sortie semblable par une autre personnalité politique n’aurait pas eu une semblable attention médiatique,

mais Mr Benkirane était le premier chef de gouvernement nommé à ce poste après l’adoption de la constitution 2011, et de par sa fonction en tant que deuxième personnalité politique au Royaume après SM le Roi, il a eu connaissance de tous les dossiers épineux du pays.

Outre, et même après son départ c’est un autre pijidiste en l’occurrence Mr Saad-Eddine Othmani qui a pris ce poste, et c’est en concertation avec le bureau politique de ce parti qu’il a signé pour le Royaume l’accord tripartite (USA/Maroc/ Israël) qui a amené les Américains à reconnaître la marocanité du Sahara, une reconnaissance qui a ouvert la porte à d’autres pays de grande taille de faire de même surtout la France et l’Espagne.

Donc qu’on le veuille ou non Mr Benkirane est une personnalité politique dont le nom a été bien inscrit dans l’histoire contemporaine du Maroc et de tels discours populistes de sa part nuisent en premier lieu à l’image de marque de son parti et à son statut et peuvent amener le palais royal à réagir comme il l’avait fait auparavant.

 

Pour conclure disons qu’un leader politique ne doit en cas s’adresser aux masses avec un langage grossier et ne jamais considéré le peuple comme un adversaire, car ce dernier demeure en fin de compte la raison d’être du processus politique.

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